vendredi 26 octobre 2007

Réglementarisme

Le terme de réglementarisme est merveilleux. Le vocable qui prétend définir et revendiquer la libération et la vraie liberté se dénomme réglementarisme. Pourtant, réglementer, c'est légiférer. Autrement dit, le système qui dérégule revendique le réglementarisme. Le système qui légifère et entérine la possibilité de vendre ou de louer son corps n'est libération que dans la mesure où il limite. Décidément, la liberté ne se dépêtre pas de la limite. Curieuse manière que de prétendre apporter la libération en nommant ce processus réglementarisme. Curieuse et paradoxale manière. Car la profondeur du paradoxe tient à la limite qu'instaure le réglementarisme. Le réglementarisme revient à instaurer la règle de l'Hyperréel. Comme son nom l'indique, le réglementarisme légifère, légitime et limite - quoi au juste? L'absence de limites comme reconnaissance de la limite n'est autre que la transposition de la limite à l'Hyperréel. La libération de la limite comme suppression idéale de la limite signale que la limite, pour être nulle part, est partout. Système même de l'archétype le plus proche de l'anéantissement. Voilà qui a au moins le mérite d'être clair.

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