La prise de pouvoir de la représentation n'a évincé le réel qu'au prix d'un jeu blanc ou d'une opération de magie blanche. Le coup est bien connu des prestidigitateurs à tendance charlatanesque : face à un problème, clamez que le problème a disparu pour laisser entendre à sa résolution. Or ce n'est pas parce qu'on avance que le problème du réel a été remplacé par la perfection de l'Hyperréel que l'on édicte la vérité. Tant s'en faut. Par contre, les problèmes ressurgissent avec usure dans la mesure où l'idéologie du Même claironne à leur résolution définitive.
1) Effectivement, dans la représentation pure, on peut annoncer avec des gloussements de satisfaction que la différence sexuelle résulte de la pure construction sociale. Dans le réel pourtant, la différence sexuelle n'est pas amovible. Le fondement social explique d'autant mieux les problèmes ontologiques qu'il les aggrave en prétendant les résoudre.
2) La substitution du réel par la représentation aboutit à la plus grande des violences, qui se manifeste par la négation pure et simple de la violence. Il suffit de mater un bon film de cul pour assister à la glorification de la violence au nom de son éradication et de sa domination.
3) Dans le réel, le vrai problème consiste à affronter la différence, non à y substituer arbitrairement la représentation. Le vrai problème demeure plus en jachère que jamais.
samedi 29 septembre 2007
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