L'étymologie est admirable! Tant Enthoven qu'Ogien tombent d'accord pour parler de sexe cru comme du moyen d'accès de la sexualité au réel. Je passe sur le fantasme d'accéder au réel par la sexualité crue. La sexualité crue renvoie littéralement à la sexualité sanglante. Peut-être nos deux compères escomptent-ils, dans un réflexe commun contre la misogynie, conférer à l'homme une violence menstruelle au moins égale à celle dont la femme se voit affligée? Trêve de plaisanterie à connotation psychanalytique. Enthoven et Ogien louent (sans s'en rendre compte?) le principe de la sexualité sanglante. Quand je les entends, prosateurs verbeux et vaniteux, je me dis qu'il ne faut pas s'étonner du vocabulaire de la violence et de la destruction qui régit symboliquement la sexualité pornographique. Défoncer, éclater, se taper, frapper..., la liste serait longue, mais tous ces termes sans équivoque qui prétendent décrire le rapport sexuel (et le déforment bien entendu en le réduisant à la violence) rejoignent au final la conception de la sexualité sanglante. Où l'on voit que la destruction est une imposture redoutable en ce qu'elle promet en plus l'accession au réel, alors qu'elle ne débouche que sur l'anéantissement.
Le Comte est long!
jeudi 20 septembre 2007
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