Ogien n'est pas à bout de bille(vesée)s : à l'entendre, l'une des principales (pour essayer de nuancer un peu son propos) critiques en faveur de l'interdiction de la pornographie (encore une fois : argument prohibitionniste, mais passons) au nom de la dignité des femmes tient à la teneur implicitement homophobe contenue derrière l'argument de la soumission. Autrement dit : l'accusation d'homophobie permet de légitimer subrepticement et sournoisement la violences dans les pratiques de pornographie. Mettons les pieds dans le plat. Quand Ogien parle de sodomie, il ne désigne nullement les plaisanteries grivoises des étudiants éméchés de médecine (ou d'ailleurs), mais la sodomie. Vaste sujet, sans rire. Ogien espère peut-être que son auditeur préfèrera ne pas approfondir un aussi épineux sujet et s'en tiendra à de l'impensé. On osera deux petites remarques :
1) si l'acte sodomite désigne logiquement l'acte sexuel entre homosexuels mâles, l'acte hétérosexuel ne recourt pas à la sodomie par définition.
2) ce n'est pas la même chose de faire l'amour devant une caméra que de faire l'amour dans sa chambre à coucher (ou son salon). La différence se nomme voyeurisme ou exhibitionnisme. Cet argument vaut autant pour les homos que les hétéros.
3) il y a une immense différence entre interdire la sodomie pour des raisons moralistes et encourager la sodomie (hétérosexuelle) de manière automatique, brutale et mensongère.
4) entre promettre l'enfer au sodomite et assurer, message subliminal de la pornographie, explicite chez Sade, que la sodomie garantit le zénith de l'orgasme, ce n'est plus un monde qu'on distingue, c'est un abîme! Un abîme abîmé, il va sans dire!
5) à en croire les sexologues, le plaisir chez les homosexuels mâles proviendrait du contact entre l'anus et la prostate. On me permettra de ne pas approfondir... J'en conclus que les femmes n'ont à ma connaissance pas de prostate.
6) d'après toutes les enquêtes, les couples hétérosexuels qui recourent à la sodomie représentent une minorité plus que significative. Sans doute n'est-ce pas seulement à cause des réticences féminines. Il se pourrait aussi que les hommes ne soient pas enclins à goûter au Plaisir des plaisirs (en tout cas selon Sade)...
7) à en croire certains spécialistes de l'éthologie animale, chez certaines races de singes, les mâles dominants règlent leurs conflits de rivalité par un moyen expéditif : le vainqueur sodomise le vaincu. Si ce n'est pas de la domination... Sans opérer d'amalgames, il entre bien chez les grands singes des comportements qui ne sont pas tout à fait étrangers à l'homme...
Devant tant de mensonges retors : le Comte est bon!
mercredi 19 septembre 2007
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