Enthoven : - Finalement, c'est une querelle de termes, en fait. Ce que vous entendez par pornographie, c'est la destruction de la vie, c'est le morcèlement du corps, c'est la fragmentation du corps sous les effets d'un désir destructeur, mais en définitive on peut tout à fait considérer qu'on est en pleine pornographie quand on décrit un vagin qui s'ouvre et qu'à ce titre le corps n'est pas fragmenté. Il est au contraire dans la plénitude et comme un bivalve... enfin, vous voyez?"
Désolé d'interrompre ce brillant dialogue, mais puisque Enthoven pédale dans la choucroute et prend conscience qu'il s'égare, je tiens à ajouter : non, je ne vois pas du tout! Je dirais même plus : les efforts insensés qu'entreprend Enthoven pour légitimer une certaine pornographie qui produirait de la vie en rut sont vains. On sent bien que ce qu'il nomme pornographie dans le cas de Roth n'est pas de la pornographie. Pour une raison simple, que Marzano aura beau jeu de relever : quand on décrit un vagin, on n'est pas dans la pornographie. C'est quand on décrit un vagin comme un objet qu'on y réside à plein!
Marzano : - Non, mais vous avez parfaitement raison. (...) Ca pourrait être une querelle de mots si derrière il n'y avait pas une réalité."
J'aimerais remercier Marzano poru nous rappeler que le réel existe. Enthoven en bon postmoderne aurait tendance, sinon à le nier, du moins à le relativiser. Par la suite, Marzano tourne autour du pot, parle de l'effacement du désir au profit de l'image. Qu'elle ose franchir le Rubicond! Il s'agit bel et bien d'effacement du réel au profit de la représentation, soit de l'Hyperréel, aux fins d'instaurer l'empire funeste du Même.
jeudi 13 septembre 2007
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