vendredi 14 septembre 2007

Les chemins du plaisir 28

Ovidie, célèbre actrice, réalisatrice mais aussi théoricienne déclarée du porno, vient témoigner lors du deuxième volet des Nouveaux chemins de la connaissance consacrés à la pornographie. C'est sans doute la mode dans le porno que de démarquer des jeunes femmes belles et intelligentes pour montrer, si besoin en était, que le porno est pratiqué par des personnes saines d'esprit et consentantes (le maître-mot, j'ose : l'étalon, de l'époque). Démarquer est terme voisin de démasquer. J'en veux pour preuve les extraits qui suivront, qui illustrent à eux seuls un constat implacable : Ovidie dit tout et n'importe quoi, sans craindre de se contredire et d'énoncer des absurdités incoulables. Bien que j'accorde toute confiance à mon lecteur pour décrypter les absurdités contenues dans les affirmations péremptoires qui suivent, je me permettrai quelques petites scolies en marge de ces interventions magistrales. En tout cas, merci à Enthoven de l'avoir invitée!

Ovidie : "Je ne pense pas que filmer le corps en train de jouir face à une caméra soit le réduire à un pur objet de plaisir. Je ne pense pas que ce soit avilir qui que ce soit que de montrer une personne jouissante."

Montrer une personne jouissante n'est certainement pas le cas de la pornographie. Si Ovidie était honnête, ou lucide, ou saine, elle dirait plutôt : montrer une personne feignant la jouissance, ou : montrer une personne feignant la jouissance dans un état de grande souffrance, ce qui est souvent le cas. D'autre part, je signalerai que la représentation publique de la jouissance a un nom. Elle se nomme exhibition et ressortit des catégories classiques de la perversion, soit des réductions classiques à l'objet. Elémentaire, mon cher Watson!

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