Enthoven : - Est-ce que vous connaissez un équivalent de Scorsese en matière de films pornographiques? (...)
Ovidie : - Les budgets ne sont pas les mêmes, donc on ne peut pas comparer un talent de réalisation d'un film qui a été fait admettons en trois mois ou en quatre mois avec un film tourné en maximum dix jours ou une semaine, pour la même durée de film. C'est-à-dire qu'on a des films pornographiques, quand je réalise par exemple, je tourne en environ une semaine pour un résultat de pratiquement deux heures, une heure quarante-cinq, on va dire à peu près en moyenne. Donc avec de tels moyens, il est difficile de rivaliser Scorsese!"
Ovidie ne s'en rend sans doute pas compte, mais, grâce à elle, nous détenons une définition claire et précise de la qualité esthétique d'un film : c'est la qualité (ou la médiocrité) de son budget. Plus un film comportera de moyens pécuniaires, plus il sera de qualité. Les chefs d'oeuvre de Bunuel ou de Lynch comptent, c'est bien connu, parmi les plus grosses productions. De mal en pis : Ovidie s'en est défendue quelques paroles auparavant, mais elle considère pourtant la qualité pornographique à l'aune de l'argent, soit à l'aune du quantifiable... Elémentaire, mon cher Watson!
vendredi 14 septembre 2007
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