dimanche 19 août 2007
Occidentalisme
Le lien entre élitisme et ultralibéralisme se saisit mieux si on l'enrichit du dernier terme du triptyque, l'occidentalisme. Le nationaliste qui opte pour l'ultralibéralisme est certes cet élitiste qui a découvert le moyen idéal d'exprimer son élitisme dans le cadre formaté et faussé de la démocratie. Pas seulement. Le nationaliste teigneux des années soixante a trouvé dans l'ultralibéralisme son terrain d'expression de prédilection en ce que l'ultralibéralisme est la façade atlantiste qui conforte la mainmise économique de l'Occident sur le monde. Le nationaliste a compris que le combat pour la suprématie politique était un combat perdu d'avance et que le nationalisme était condamné au discrédit et à l'anathème nazie et raciste. L'ouverture et la solution résidaient dans la transition du colonialisme politique au néocolonialisme économique. Désormais, les armes de la domination se situent dans la sphère de l'économique. Alors que les figures du despote ou du colon sont discréditées et passées de mode, celles du golden boy et du banquier de la haute finance incarnent le glamour et la consécration sociale. C'est ce qu'a bien compris Madelin et c'est pourquoi son évolution d'ultraviolent d'Occident à ultralibéral de think thank ne marque pas, à mes yeux, de rupture. Juste une évolution habile où l'ancien réprouvé, pour ses opérations coups de poing (américains), se fait respectable et adoubé par l'establishment. Un jour, sans doute, le capitaliste mondialiste attirera autant de rancoeur que le colon négrier aujourd'hui.
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