jeudi 30 août 2007

W.

Veut-on un symbole de la vraie bêtise, de la bêtise méchante, de la bêtise perverse, des productions intelligentes de la bêtise? La réponse que les délicieusement polysémiques faucons apportèrent au 11-Septembre. Puisque les attentas détruisaient la liberté et les Twin Towers, au tour des néo-démocrates de répondre. Pour défendre la liberté, ils entreprirent de renverser le Dictateur Saddam Hussein, essence et fondement du dictateur (la bêtise recherche toujours les fondements et l'essence, je n'ai pas dit le pétrole), et d'établir la démocratie. Si les faucons avaient envahi l'Irak au nom de motifs pervers et dévoyés, la liberté et la démocratie, alors qu'ils couraient après des intérêts d'ailleurs plus géostratégiques que pétrolifères, passerait encore : ils seraient des faux cons. Leur vraie connerie, leur bêtise positive, le fait tragique que les surdiplômés (les vrais imbéciles sont toujours surdiplômés) de l'acabit de Wolfowitz soient de sombres crétins, c'est que leurs vrais motifs recherchés ne seront jamais atteints. Les intelligents à la rigueur (au sens de demi habiles) sont ceux qui ont profité des manœuvres des faucons pour s'enrichir par les armes et la guerre. Les intelligents, les vrais, sont ceux qui sont victimes de la stratégie impérialiste et qui la rendent intelligible. Tant il est vrai que le meilleur moyen de lutter contre la bêtise est d'être victime, mais que c'est aussi le plus sûr moyen de finir en abruti fini (les imbéciles sont toujours finis) : la victimisation.

Aucun commentaire: