lundi 24 septembre 2007

Les chemins du plaisir 101

Ogien : - On a le droit de faire ce qu'on veut de sa propre vie tant qu'on ne nuit pas aux autres."

1) C'est au nom du principe idéal qu'Ogien évacue le vrai problème : l'individu consent d'autant plus à des actions destructrices qu'il ne saurait être dans le consentement (notion déjà éminemment contestable, ce qui redouble encore le halo d'incertitudes recherché).
2) Ogien introduit une limite idéale et non réaliste qui lui permet idéalement de sauvegarder l'apparence de cohérence non totalitaire de sa proposition. Pour autant, cette maxime sonne dans la bouche du représentant Ogien comme un détournement de la philosophie des Lumières : en effet, on nuit aux autres quand on nuit à sa propre vie - et il est des positions où cette nuisance est particulièrement évidente et éclatante, je ne pense pas seulement à la pornographie.
3) Qu'est-ce que la vie? La vie est-elle telle si on propose comme fondement ultime la seule individualité? Quand prendra-t-on en compte l'altérité et la pérennité comme limites au droit et à la liberté de "faire ce qu'on veut"? Quand comprendra-t-on qu'il est une mesure entre ne rien faire (royaume de l'interdit nihiliste) et faire ce qu'on veut de soi-même (royaume de la puérilité nihiliste)?
Le Comte est bon.

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